« Surdoués un douloureux atout » sur France 5

La vidéo dont je parlais hier a été placée sur utube. Il s’agit de l’émission du magazine de la santé sur France 5 de novembe 2014 « Surdoués un douloureux atout ». Je l’avais enregistrée mais pas de possibilité de la placer sur le site. (merci Alexandra). Au moins nous avons la preuve de ce que j’avançais hier, sur la vulnérabilité supposée de l’amygdale des surdoués, citée par J Siaud facchin. Nous attendons l’article scientifique qui décrit cette étude mystérieuse. Car comment la mesurer la vulnérabilité de l’amygdale des surdoués ?  je suis curieuse de le savoir… Après l’avoir réécoutée, je voudrais ajouter un commentaire. Il est évident qu’il est plus difficile pour un adulte de découvrir sa douance à l’âge adulte, voire à un âge un peu avancé pour certains. Tout ce temps passé sans savoir a forcément eu des conséquences sur le psychisme des personnes, et la mauvaise estime de soi. Dans le cas de Patricia, on mesure les méfaits du harcèlement scolaire, qu’elle a eu en plus, si on compare sa vie avec celle de François. Elle a dû cacher ses capacités, ce qui donne des angoisses. Mais il faut éviter la pathologisation excessive du haut potentiel. Les généralisations hâtives dans le négatif sont néfastes. J’ajoute que tous les surdoués ne sont pas tous hyperémotifs ni hypernégatifs, ni sans ami. La preuve avec Bertrand qui a un véritable ami et qui a une incroyable vitalité ! (Pour un SDF , pardon Bertrand…)

J’ai copié pour mes lecteurs très très nombreux ! deux extraits qui me semblent important du livre de Jacques Grégoire 2004, L’Examen clinique de l’intelligence de l’adulte, Paris, Mardaga.

J.Grégoire  p 196 l’examen clinique de l’intelligence de l’enfant « il est aujourd’hui clair que les fonctions mentales supérieures ne constituent pas des entités bien localisées. (Sergent, 1994) elles sont au contraire constituées de composantes multiples distribuées dans les deux hémisphères. Les progrès de l’imagerie cérébrale ont confirmé la complexité des fonctions ment supérieures et leur localisation multiple. Il est dès lors évident qu’une correspondance terme à terme entre les hémisphères cérébraux et certaines sous-échelles du WISC IV, en l’occurrence l’indice compréhension verbale et l’indice raisonnement perceptif, n’est aujourd’hui plus tenable »

J.Grégoire p 262 « L’hétérogénéité des performances n’est pas comme on le croit trop souvent, l’apanage des sujets souffrant de troubles cognitifs. Elle est au contraire un phénomène relativement normal qui découle de la complexité des tâches cognitives inclues dans le WISC-IV.

J.Grégoire  P270 « Les résultats qui s’écartent de plus d’un écart-type de la moyenne sont nettement moins fréquents. Quant aux résultats qui s’écartent de plus de deux écarts-types de la moyenne, ils sont relativement rares. Un résultat peu fréquent n’implique pas nécessairement que le sujet présente un fonctionnement intellectuel pathologique. Fréquence et pathologie sont deux notions bien distinctes…c’est par exemple le cas des enfants à haut potentiel dont le QI dépasse fréquemment 130 à deux écarts types de la moyenne. Il est courant d’observer des difficultés d’adaptation scolaire chez ces enfants qui apprennent plus rapidement et différemment des autres enfants du même âge. Ils ont tendance à s’ennuyer et à avoir des intérêts spécifiques qui peuvent les isoler de leurs pairs. Cette observation n’est toutefois pas systématique et certains enfants parviennent à s’insérer dans des groupes dont le niveau intellectuel est très inférieur au leur. »

cliquer sur  :    Surdoués un douloureux atout

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2 réflexions sur « « Surdoués un douloureux atout » sur France 5 »

  1. Merci ! Je ne fais que ce que je crois devoir faire, avec passion. Mais cela me fait du bien de voir que certain(e)s comprennent les enjeux d’une pathologisation outrancière de la douance.

    Je n’irai pas jusque dénigrer la profession de psychologue puisque c’est une profession des plus utiles lorsqu’elle est pratiquée de façon déontologique.
    Pour le haut potentiel, les psys sont indispensables lors des tests mais ensuite, je crains que certains « trouvent » des pathologies opportunes pour faire marcher leur structure ou leurs associations. Ils sont indispensables aussi lorsqu’il y a de vrais problèmes qu’il ne faut pas nier, comme on le voit dans ce reportage.
    La pathologisation généralisée du haut potentiel est si négative, si stérile, les conséquences seront si néfastes pour l’ensemble des surdoués, ceux qui vont bien, dans un premier temps, et ceux qui vont mal aussi, dans un deuxième temps. Parce que ceux qui vont mal, un jour iront bien, (à force d’aller voir de bons psys) , et si on leur renvoie une image négative, si on ne veut pas les embaucher par exemple ou que sais-je ?
    pathologisation des surdoués = marginalisation des surdoués
    il faudra réfléchir et savoir si c’est cela que nous voulons.

  2. Bonjour Nadine,

    UN ENORME MERCI pour cet article !!!

    Vive Jacques Grégoire ! Vive Nadine Kirchgessner !!!

    🙂

    Je vous prie de m’excuser mais c’est avec mes tripes que je vais crier

    MARRE DE LA « PATHOLOGISATION » DES SURDOUES qui engraisse certaines professions !!!

    Tous ne vont pas mal, NON !!!!

    Etre surdoué n’est pas une maladie !!!!!!

    Ah, ça a fait du bien 🙂

    Merci Nadine. Je commençais désespérer…

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