« Le petit prince cannibale » de Françoise Lefèvre

Hugo Horiot était l’invité de cette émission de radio canada le 18 octobre dernier. En écoutant la journaliste mentionner le nom de la maman de Hugo Horiot, je me suis soudain aperçue qu’il s’agissait de Françoise Lefèvre que j’ai lue avec grand intérêt il y a ..bien longtemps ! et ce  jeune homme est l’enfant du livre  « Le petit prince cannibale » (Actes Sud) que je vais m’empresser de relire.  Quel parcours !                    IMPRESSIONNANT

Hugo Horiot est donc le fils de Françoise Lefèvre que j’ai lue en 1990 !!!!! livre que j’avais trouvé extraordinaire à l’époque

« Femme déchirée, femme déchaînée, la narratrice est un écrivain qui tente de raconter l’histoire de Blanche, une éblouissante cantatrice que la mort ronge vivante. Mais elle est d’abord la mère de Sylvestre, l’enfant autiste qu’elle veut à tout prix faire accéder à la vie et au monde des autres. Or le petit prince cannibale en ce combat dévore les phrases, les mots de la mère écrivain. Dès lors c’est un véritable duo concertant qui s’élève dans les pages du livre entre deux voix, entre deux femmes, l’une, superbement triviale, s’affrontant à tous les interdits et préjugés qui menacent son enfant, l’autre, la romancière, passionnée, dont les espoirs et les désespoirs se mêlent à ceux de Blanche, son héroïne. Publié en 1990 par Actes Sud, ce texte flamboyant, inclassable, a reçu le prix Concourt des lycéens. »

Quatrième de couverture

Duo superbe et tragique. Lui, c’est un peu le Petit Prince. Il habite une autre planète, s’isole dans son monde, écoute le silence, officiellement catalogué comme un enfant autiste. Il dévore sa mère. Et Elle, tandis qu’elle essaie de l’apprivoiser, de lui tirer quelques mots, tente d’accoucher de ses propres mots. Lutte acharnée entre son nom à Lui, Sylvestre, qui s’inscrit à chaque paragraphe, et celui de Blanche,  » la Cantatrice aux Mitaines « , héroïne qui impose son roman. Mystère là aussi. Destin fabuleux de cette créature adulée, qui a conquis le monde avec sa voix de contralto, mais se meurt d’un mal étrange. Du silence aux cris de l’enfant qui font fuir les mots, de cette voix d’alto qui s’élève au chant carnivore qui détruit la diva, il y a là une chaîne, de la mort à l’amour, donné, reçu, transfusé… –Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
« Ton regard se fait si grave soudain. Sans rien dire tu me caresses la joue. Dans tes yeux, une confiance éperdue. Je sais que cette seconde, je l’emporterai pour toujours. Ton regard. La lumière de juin. Le chant des oiseaux. La qualité de ton regard efface toutes mes peines. Seconde heureuse. Suspendue. Comme une bénédiction en plein ciel. Un voyage en apesanteur. Je sais que tu n’as pas de planète et que je suis ta terre. J’ai beaucoup de forces encore et tu entends, pas une seconde je ne te lâcherai la main. »  p 139
« Pour apprendre à aimer et tenter de guérir un enfant autiste, c’est beaucoup plus simple de l’imaginer comme un Petit Prince. J’apprendrai ton langage. J’entrerai dans ton silence. »

 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2013/10/18/001-hugo-horiot-livre-vivre-maladie-autisme.shtml

 

rencontre  Françoise Lefèvre et Hugot Horiot   28.05.2013


Rencontre Hugo Horiot avec Françoise Lefèvre 28… par Editionsiconoclaste

 

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Une réflexion sur « « Le petit prince cannibale » de Françoise Lefèvre »

  1. J’ai trouvé ces deux livres géniaux. Avoir le point de vue de chacun des deux protagonistes pour une même situation est très original.

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