Culture

Alain Finkielkraut, philosophe,  

à propos de son dernier livre  « un cœur intelligent »

et Michel Onfray, philosophe,  à propos de son livre  « le recours aux forêts »

Lors d’un entretien avec F.O Giesberg   (11.09.2009)  France3.

 Alain  Finkielkraut  est d’une lucidité implacable mais certes très pessimiste.

 

 

 »  F.O.G : La culture est-elle menacée ? par google etc…

 

A.F : « Il faut appeler les choses par leur nom.

 On m’accuse de parler de décadence, c’est un terme que je n’utilise pas, j’en préfère un autre peut-être pire, c’est le « désastre ».

Nous sommes entrés dans une période de désastre culturel ou  dans une période post culturelle…l’école c’est le lieu de la transmission de la culture mais il faut dire cette phrase plutôt au passé, L’Ecole c’était le lieu de la transmission de la culture.

L’univers communicationnel rend en effet cette transmission impossible. (Les portables, les sms).Des élèves perpétuellement connectés n’ont plus d’attention pour les cours et d’ailleurs les professeurs eux-mêmes tendent à remplacer  la transmission de la culture, qui est quelque chose de plus en plus étrange et de plus en plus étranger, par le décryptage de l’actualité et manière l’enseignement  des valeurs d’aujourd’hui, c’est-à-dire des  cours des droits de l’homme  et des cours d’anti racisme. Il faut regarder les choses en face et appeler les choses par leur nom

La culture appartient au monde d’hier.

 

M.O : il y a une masse considérable de professeurs qui font bien leur travail. 

FK  :  « Les professeurs se heurtent à un univers  technologique  contre lequel ils ne peuvent rien »

 

« Il n’y a aucun courage à provoquer sa grand-mère.

La satyre doit être ponctuelle.

Le roi Salomon a inventé l’expression « Un cœur intelligent », il  prie  d’accorder une perspicacité affective, un  cœur sagace et perspicace. Je pense que c’est une nécessité absolue aujourd’hui car on a vu les ravages  d’une raison purement fonctionnelle vouée à l’efficacité  sans se soucier d’autre chose, et les ravages d’une sentimentalité ultra simplificatrice.

 Un coeur  intelligent je ne le demande pas  à dieu,    Cette grâce, je la demande a la littérature. »

Je vis même dans l’évidence de l’absence de dieu.

Le croyant croit, l’athée croit qu’il sait.

Dieu se tait je ne peux troubler son silence.

Je ne trouve pas dans les seules écritures de quoi nourrir ma passion de comprendre

Même si la bible est un monument de pensée. »

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